Des jours sont passés depuis cette prestation transparente de la bande de Zaki. Beaucoup d'encre a été gaspillé pour narrer le conflit entre le sélectionneur national et Naybet. Qui a araison et qui a tort ? A priori le coach est seul maître à bord, il planifie, consulte puis passe à l'action. 
 
Le capitaine est lui le ralais idéal des directives de l'entraîneur. Ainsi délimités, les rôles et les prérogatives de tout un chacun supposent aussi qu'un minimum de paix doit prédominer dans chaque rassemblement de l'équipe nationale, ce qui n'a pas été le cas ni aux Emirats, ni au Kenya. Cette zizanie a certainement miné le peu de forces que gardaient les lions aux termes d'une saison plus qu'éprouvante. 
 
Sans cannevas tactique, sans schéma défini, sans imagination, et enfin sans volonté de jouer le tout pour le tout, nos internationaux ont laissé passer leur chance. Résultat des courses ; un 0-0 incolore et inodore face à un adversaire bien naïf. Résultat des courses aussi la Tunisie, sans avoir jouer, se retrouve en pôle position pour peu qu'elle puisse aller gagner le 2 septembre prochain à Nairobi. 
 
Maintenant nous n'avons plus qu'une seule alternative : Eviter de nous livrer aux calculs d'apothicaires, se dire qu'il faudra faire abstraction du parcours des Tunisiens, ne penser qu'à assurer les 3 points devant le Botswana, avant de disputer une finale en 90 minutes à Rades. Une finale où nous partiront menés dès le début par 1-0 où le nul ne servira, où seule la victoire serait synonyme de billet pour l'Eldorado allemand. 
 
Connaissant le groupe dont dispose Zaki, toutes les hypothèses positives sont possibles, ce collectif a de l fierté, une culture tactique pointue, et suffisamment de qualité pour réaliser un coup fumant à Tunis. Et si jamais ces joueurs manquaient de réferences concernant pareil retournement de situation, ils n'auraient qu'à se remémorer le tout dernier Milan-Liverpool, ou plus proche de nous un certain Raja-FAR. 
 
Les Lions de l'Atlas nous doivent une revanche après le fiasco du Kenya, ils sont dans l'obligation de tout tenter pour gagner, c'est le seul chemin qui mène vers ces exploits qui font l'histoire du Football. A près si la qualification est au bout tant mieux, sinon les regrets seront bien moindres car nous aurons perdus à la régulière face à plus fort que nous. 
Mieux vaut envisager cette alternative que ressasser nos pitoyables excuses sur l'arbitrage, l'état du terrain ou les climats, ces excuses qui permettent à certains de fuir leurs responsabilités, et à d'autres de se donner bonne conscience.